L‘enquête sur le crash de l’avion de ligne d’Azerbaijan Airlines avance. Le crash de l’Embraer 190 serait dû à une « interférence externe » à la fois « physique et technique », selon les conclusions préliminaires de l’enquête, a indiqué la compagnie aérienne sur Telegram trois jours après le drame qui a fait 38 morts mercredi 25 décembre.

À l’inverse, des experts et des médias occidentaux privilégient, eux, la piste d’un missile antiaérien russe. « Une enquête est en cours pour établir si c’était une frappe de la défense antiaérienne russe ou une autre cause », a déclaré à l’Agence France-Presse le député azerbaïdjanais Rassim Moussabekov, qui souligne qu’il est possible de voir « sur les photos et les vidéos le fuselage de l’avion avec des trous qui sont causés normalement par des missiles de défense antiaérienne ».

De son côté, la Russie, elle, a confirmé que Groznyï, capitale de la Tchétchénie où l’appareil a tenté d’atterrir à deux reprises sans succès avant d’être redirigé vers le Kazakhstan, a été la cible le jour de la tragédie d’une attaque de drones ukrainiens dans un contexte d’épais brouillard. « À ce moment-là, des drones militaires ukrainiens menaient des attaques terroristes contre des infrastructures civiles dans les villes de Groznyï et Vladikavkaz », a déclaré sur Telegram Dmitri Iadrov, le patron de Rosaviatsia, l’agence russe de l’aviation, ajoutant que la Russie entendait « coopérer totalement à l’enquête sur cette tragédie ».

Zelensky invite la Russie à s’excuser pour le crash

Voyant une responsabilité « évidente » de la Russie sur les images de l’avion crashé, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a, quant à lui, appelé à une « enquête approfondie pour établir la vérité ». Invitant la Russie à s’excuser, le dirigeant ukrainien a dit souhaiter que les coupables soient punis pour éviter qu’une telle chose ne se reproduise. « Toute vie humaine est précieuse et toute perte de vie mérite une enquête approfondie pour établir la vérité », a-t-il encore déclaré sur X (ex-Twitter).

Alors qu’il assurait un vol entre Bakou, la capitale de l’Azerbaïdjan, et Groznyï, la capitale de la république russe de Tchétchénie, un Embraer 190 d’Azerbaijan Airlines s’est écrasé avec 67 personnes à son bord avant de s’embraser près d’Aktaou, un port de la mer Caspienne situé dans l’ouest du Kazakhstan et loin de sa destination.