Actus françaises: Pour sauver le football, supprimons le Ballon d’or #France
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Le football se joue à onze. Mais à la fin, il faudrait qu’un seul nom surnage. Cette fiction annuelle, c’est le Ballon d’or, et elle éclaire tristement sur ce que le football est en train de devenir.
Dernier exemple en date, l’équipe de France. Alors qu’elle clôturait sa saison par le Final Four de la Ligue des nations (bilan, une victoire peu convaincante contre l’Allemagne et une défaite encourageante face à l’Espagne), la bataille pour le Ballon d’or a tout parasité, jusqu’à alimenter des rumeurs de tensions dans le vestiaire.
Un débat médiatique qui écrase tout
À chaque conférence de presse, les mêmes questions tournaient en boucle. Qui le mérite ? Qui soutient qui ? Pourquoi Didier Deschamps n’a-t-il pas défendu plus fermement la candidature d’Ousmane Dembélé ? Pourquoi Ibrahima Konaté n’a-t-il pas soutenu celle de Kylian Mbappé ?
À LIRE AUSSI Pourquoi la France ne mérite pas Didier DeschampsC’est devenu une rengaine. À l’approche de l’été, les débats médiatiques sur le Ballon d’or viennent artificiellement nourrir l’actualité de l’intersaison. Chaque joueur se retrouve sommé de prendre position, comme si ce trophée était devenu le référendum ultime sur lequel il fallait impérativement se prononcer. À la télévision, dans les interviews d’avant-match, sur les réseaux sociaux, il est devenu une obsession. Une course qui agit comme un prisme déformant, écrasant la richesse des récits sportifs et reléguant dans l’ombre les gestes invisibles, les contributions collectives, les équilibres tactiques.
Une lecture biaisée et individualiste
Le football est sans doute le sport collectif le plus complexe et le plus interdépendant. Sacrer un joueur comme le meilleur est, par nature, un contresens. Comment hiérarchiser l’importance d’un défenseur central, d’un milieu récupérateur, d’un avant-centre ? Pourquoi valoriser seulement le but ou la passe décisive, quand c’est parfois l’avant-dernière passe qui casse les lignes, ou le tacle salvateur qui sauve l’équipe ? Le Ballon d’or impose une lecture biaisée et individualiste d’un sport qui repose sur l’intelligence collective.
Le palmarès du Ballon d’or en est la preuve. En près de 70 éditions, seuls quatre lauréats ont été défenseurs ou gardiens : Lev Yachine en 1963, Franz Beckenbauer en 1972 et 1976, Matthias Sammer en 1996 et Fabio Cannavaro en 2006. En 2024, certes, un joueur à vocation défensive, Rodri, a remporté le trophée. Mais cette rare exception confirme une règle : le Ballon d’or sacre quasi systématiquement des profils offensifs.
Ce n’est pas un hasard. C’est l’aboutissement d’une manière de consommer le football par les chiffres : buts, passes décisives, expected goals (buts attendus). Tout ce qui échappe à ces métriques, le tacle salvateur, l’avant-dernière passe, le travail dans l’ombre, semble invisibilisé. Ainsi, des défenseurs de légende, comme Franco Baresi, Paolo Maldini ou Alessandro Nesta, n’ont jamais remporté le Ballon d’or. Un non-sens.
NBA-isation du football
Ce culte de la statistique à tout prix participe aussi d’une forme de NBA-isation du football. À l’image de la ligue nord-américaine, où le titre de MVP (Most Valuable Player : meilleur joueur) repose sur des moyennes individuelles, points, rebonds, passes, le football tend lui aussi à se lire de plus en plus à travers des lignes de stats, buts, passes décisives, kilomètres parcourus. Ce modèle pousse certains joueurs à jouer pour la feuille, à forcer des gestes décisifs pour optimiser leur bilan personnel, quitte à trahir l’esprit collectif du jeu. Là encore, le Ballon d’or sert de puissant levier à cette dérive.
C’est l’aboutissement d’un football mondialisé, hypermarchandisé, qui a besoin de superstars pour vendre des maillots, des droits TV, des contenus viraux. Un modèle où l’hyper-individualisation du sport sert l’industrie, mais dénature profondément l’esprit du jeu.
Le Ballon d’or est aussi devenu un enjeu politique, où se mêlent campagnes sportives, stratégies d’image, et parfois même considérations géopolitiques. Chaque année, des clubs, des fédérations, des sponsors orchestrent de véritables campagnes pour leurs candidats.
La composition même du corps électoral du Ballon d’or accentue ses biais. Chaque pays dispose d’un votant, et certains choix frisent l’absurde. En 2024, par exemple, le représentant du Salvador (83ᵉ au classement Fifa) a écarté Rodri du top 5 et relégué Vinicius hors du top 10, malgré l’une des plus grandes saisons de leur carrière. Ces votes, souvent dictés par des réseaux d’influence ou des affinités personnelles, viennent encore fragiliser la légitimité de ce trophée.
« Aucun joueur n’est grand s’il ne rend pas grande son équipe »
Marcelo Bielsa, l’un des grands théoriciens de ce sport, le rappelait : l’orgueil mal placé est l’un des pires ennemis du football. « Un grand professionnel doit toujours être humble, affirmait-il. Le secret, c’est de combiner la vanité nécessaire pour être un joueur de première division et l’humilité pour s’intégrer dans un groupe. Aucun joueur n’est grand s’il ne rend pas grande son équipe. »
À LIRE AUSSI Luis Enrique, le triomphe des idéesUn rappel qui résonne tout particulièrement cette saison. Car un nom se dégage, à contre-courant de cette logique individualiste : celui d’Ousmane Dembélé. Vainqueur de la Ligue 1, de la Coupe de France, mais aussi de la Ligue des champions, il mérite peut-être ce Ballon d’or, justement parce qu’il n’a pas joué comme un Ballon d’or. En finale de la Ligue des champions, il a préféré servir Désiré Doué ou Khvicha Kvaratskhelia plutôt que de chercher la gloire individuelle qui lui aurait assuré le trophée. Durant 90 minutes, il a agi comme le premier défenseur de son équipe, harcelant et perturbant les relances intéristes au lieu de s’économiser pour les phases de jeu offensives. Une philosophie altruiste qui honore le football et devrait servir d’exemple.
Les joueurs ne résistent plus au culte du Ballon d’or
Le problème, c’est que le culte du Ballon d’or contamine jusqu’aux joueurs eux-mêmes. Kylian Mbappé, pourtant l’un des plus intelligents de sa génération, en vient à considérer cette récompense comme l’un des aboutissements de sa carrière. Rien d’étonnant : il a grandi dans une chambre tapissée de posters de Cristiano Ronaldo, quintuple lauréat. Et pourtant, ce qu’il a accompli en finale de Coupe du monde face à l’Argentine en 2022, où il a porté une révolte collective en signant un triplé en mondovision, vaudra sans doute bien plus dans la mémoire du football que n’importe quel Ballon d’or.
Après le sacre collectif du PSG, Mbappé se retrouve face à une contradiction. Il aime endosser ce rôle de capitaine des Bleus, rêve d’incarner un leadership au Real comme en équipe de France. Mais il est lui aussi happé par cette logique individualiste, nourrie de statistiques et de débats médiatiques.
Il n’est d’ailleurs pas le seul. Toute une génération de joueurs a grandi sous ce culte des trophées individuels, nourri par les réseaux sociaux et les logiques de promotion personnelle.
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Faut-il pour autant supprimer purement et simplement le Ballon d’or ? Peut-être. Ou mieux, le réinventer. En finir avec cette fiction du meilleur joueur du monde pour imaginer un trophée qui récompenserait ce qui fait la beauté du football, une charnière défensive, une ligne de milieux, une animation collective. Célébrer des synergies plutôt que des ego.
Bref, retrouver l’essence d’un sport fait d’équilibres et de solidarités, loin de cette course à la gloire individuelle. Bertolt Brecht écrivait : « Malheureux le pays qui a besoin de héros. » Le football aussi, sans doute, qui s’obstine à en fabriquer chaque année.
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Publications:
Essai de prospective environnementale. 2040, nord de la France…/À l’ombre des forêts.,Référence litéraire. Disponible à la FNAC.
La France vendue à la découpe.,Fiche du livre.
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